La dynamique scientifico-industrielle associée à la biotechnologie est devenu un nouveau modèle pour la recherche en général. La responsabilité des Etats, assurer le développement d’une recherche publique, non directement asservie aux intérêts privés, a été transformée en responsabilité d’avoir à étendre cette dynamique au maximum de secteurs de recherche. C’est ce qu’on appelle « l’économie de la connaissance », c’est-à-dire le pilotage de la recherche par l’ « aval », le partenariat avec une industrie étant devenu la règle, et la prise de brevet un synonyme de réussite enviable. Comme dans le cas de la « déterritorialisation » des brevets, ce transfert de responsabilité s’est fait sans débat politique, sur le mode de l’évidence, et sans discussion quant aux conséquences, l’innovation et la compétitivité tenant lieu d’argument.