Les politiques actuelles visant à gérer les troubles des minorités ethniques au Xinjiang ne fonctionnent pas et ne s'attaquent pas aux causes profondes des tensions ethniques. En s'appuyant sur les leçons tirées des approches mondiales visant à améliorer les relations interethniques, et en tenant compte du comportement et des normes institutionnelles de la Chine, cet essai examine les réponses politiques que l'État peut adopter pour améliorer les conditions des minorités ethniques au Xinjiang. Cela suggère qu'à court terme (moins d'un an), l'État peut faire preuve d'une plus grande responsabilité en utilisant les big data qu'il collecte pour une surveillance ciblée, en tandem avec une approche d'engagement communautaire. À moyen terme (1 à 3 ans), l'État peut recourir à des pratiques visant à réduire les préjugés ethniques en encourageant l'augmentation des contacts significatifs entre les groupes et en promouvant une image positive des minorités ethniques dans les médias. À long terme (3 ans et plus), l'amélioration des inégalités socio-économiques ethniques relatives est primordiale.