Scholars have hailed Wendy Delorme's first novel, Quatrième génération (Grasset, 2007), and subsequent narratives as pioneering for their introduction of Queer Studies, gender performativity, sex-positive feminism, genderqueer and trans* identities to a mainstream French audience. Researchers have, however, and thus far, rarely focused on the more literary aspects of Delorme's books. This article suggests that Quatrième génération also constitutes a neopicaresque narrative since Delorme takes both her protagonist, Marion, and her readers on a literal and metaphorical learning journey through queer and sex-positive feminist experiences. More specifically, the picaresque topoï of Bildung and travelling fully participate in Delorme's goal of disseminating marginalized yet empowering perspectives. She does so in Quatrième génération through the exploration of sexualized spaces that double as places for Marion's (and, by proxy, the readers’) apprentisssage, through underscoring the power of words and the necessity of using appropriate LGBTIQA+ terminology, and through a critique of gender identities and (hetero)sexuality.

Les universitaires conçoivent le premier roman de Wendy Delorme, Quatrième génération (Grasset, 2007), et ses autres livres comme innovateurs. Ces ouvrages introduisent les études Queer, la performativité de l'identité de genre, le féminisme pro-sexe, ainsi que les identités genderqueer et trans* à un large public. Pourtant et jusqu’à présent, les chercheur.e.s n'ont que rarement abordé la littérarité des livres de Delorme. Cet article suggère que Quatrième génération constitue également un récit néopicaresque: Delorme embarque sa protagoniste Marion et ses lecteurs dans un apprentissage, à la fois littéral et métaphorique, des expériences féministes queer et pro-sexe. Plus précisément, les topoï picaresques de la Bildung et du voyage participent pleinement à l'objectif de Delorme, celui de diffuser des perspectives marginalisées mais valorisantes. Dans Quatrième génération, ceci intervient à travers l'exploration d'espaces sexualisés qui tiennent également lieu d'apprentissage pour Marion (et, par procuration, des lecteurs), le pouvoir des mots et l'importance d'utiliser une terminologie LGBTIQA+ correcte, et à travers un examen critique des identités de genre et de l’(hétéro)sexualité.