Cet article examine les cas de sanctuaire survenus au Canada dans une église impliquant des demandeurs d’asile déboutés visant à éviter la déportation. Lorsque les commu¬nautés confessionnelles, soutient l’auteur, mettent au point des mécanismes de contrôle formels pour déterminer à qui, parmi les nombreux demandeurs, accorder le sanctuaire, elles appliquent des normes et des procédures similaires à celles qu’on trouve dans le processus officiel canadien de détermination de réfugiés. Bien que ces pratiques de sanc¬tuaire soient souvent critiquées comme une forme de déso¬béissance civile qui constitue une menace pour la primauté du droit, l’auteur soutient qu’il est également possible de les comprendre comme moyen par lequel les communau¬tés confessionnelles empêchent l’État de porter atteinte au droit tant canadien qu’international des réfugiés, confir¬mant ainsi les normes de la règle de droit.